Manifestation contre l'inscription de la Distillerie Douence aux Journées du Patrimoine
et contre les pollutions de cette installation industrielle

organisée par LABEL NATURE avec le soutien
des associations locales contre les pollutions
et des associations girondines pour la prévention des déchets

Samedi, 18 septembre 2004, de 16 h à 19 h 30


 
 
La distillerie espérait-elle, se refaire une virginité et redorer son blason par l'intermédiaire d'une présentation réalisée par la Société archéologique de Créon lors des journées du patrimoine ?

La DRAC a été abusée dans cette histoire puisque, mal informée, elle a cru que cette entreprise condamnée pour pollution avait gagné en appel. C'est totalement faux puisque la Distillerie n'a jamais fait appel du jugement du 1-er juillet 2002 !


 
  Il ne faut pas inverser les rôles : Cette odieuse tromperie jette le discrédit sur les associations agréées pour la protection de l'environnement qui s'étaient portées parties civiles lors du procès. N'ayant rien à se reprocher, elles subissent de ce fait un important préjudice.

Elles ne pouvaient donc accepter que des pollueurs aussi notoires soient présentés, à cette occasion et grâce à une aussi scandaleuse supercherie, comme une entreprise modèle. C'est la raison pour laquelle elles ont choisi ce jour-là pour manifester.

 
 
 
  A cette occasion le communiqué suivant a été lu et applaudi :  
     
  "Tout d’abord, nous adressons un grand merci à tous ceux qui nous ont rejoints afin de nous apporter leur soutien dans notre action à l’occasion de cette manifestation.

Si nous avons choisi de manifester précisément en cette première Journée du Patrimoine c’est parce qu’il est particulièrement inconvenant de trouver la Distillerie Douence parmi les sujets présentés au cours des deux journées du patrimoine organisées par la Mairie de St Genès de Lombaud. C’est d’autant plus choquant que la distillerie a été condamnée par le tribunal correctionnel pour pollution le 1er juillet 2002, et que son PDG, maire de la commune, a de plus été condamné pour exploitation non conforme d’une installation classée soumise à autorisation.

Actuellement, les émissions atmosphériques de cet établissement sont perçues jusqu’à environ 20 km à la ronde. Ses pollutions ne doivent en aucun cas être institutionnalisées : nous ne voulons pas qu’elles fassent partie du patrimoine local. Il faut insister afin qu’elles cessent au plus vite, d’autant plus que l’administration reconnaît enfin un certain nombre de points noirs : odeurs, émissions atmosphériques polluantes (COV), stockage des marcs, jus de compostage.

En l’état actuel de la législation, la distillation est la seule activité obligatoire. C’est pourquoi NOUS NE VOULONS PLUS SUBIR LES POLLUTIONS ATMOSPHERIQUES engendrées par les autres activités telles que le  séchage des vinasses et des lies, le séchage et l’incinération des marcs.

Ces activités, qui ne sont pas indispensables, sont extrêmement polluantes. Elles produisent, entre autres, trop de poussières et d’énormes quantités de composés organiques volatils. Ces polluants sont non seulement malodorants, mais aussi irritants et toxiques pour certains d’entre eux. Ils augmentent l’effet de serre et la formation d’ozone dans la basse atmosphère.

NOUS VOULONS :

  • faire respecter le droit reconnu à chacun de respirer un air qui ne nuise pas à sa santé.
  • redonner ses qualités originelles à la Zone Naturelle d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique de la vallée du Lubert où la végétation montre des signes de souffrance inquiétants.

NOUS RECLAMONS  :

  • Une remise à plat du dossier et une remise aux normes totale et effective, avant délivrance des autorisations d’exploiter. Ce n’est pas le cas actuellement.
  • L’application rigoureuse par la distillerie de l’arrêté ministériel du 2 février 1998 modifié, relatif aux prélèvements d’eau et émissions de toute nature des Installations Classées pour la Protection de l’Environnement soumises à autorisation.
  • Le respect du code de l’environnement et de toute la réglementation applicable en matière de stockages, de déchets, de pollutions, de rejets...
  • La mise à l’écart de tout membre de la famille de l’exploitant, ou de son entourage, quant à l’application des arrêtés préfectoraux à la distillerie de St Genès de Lombaud.
  • La remise en vigueur généralisée de l’ancienne pratique qui consiste rendre à chaque viticulteur, après distillation, les vinasses et les produits désalcoolisés au pro rata de son apport afin qu’il les enfouisse immédiatement dans ses vignes. C’est dans l’ordre naturel des choses et les viticulteurs déjà revenus à cette méthode l’apprécient car c’est une bonne manière de reconstituer les sols.

NOUS LANCONS UN APPEL :

Le Professeur Belpomme a écrit : " la pollution doit être reconnue comme un crime contre l’humanité " (cf. Ces maladies créées par l’homme). Il faut y réfléchir et agir en conséquence : individuellement, efforçons-nous de polluer le moins possible en réduisant nos déchets et collectivement refusons les pollutions industrielles qui peuvent être évitées.