LHOMME MALADE DE SES POLLUTIONS
Résumé
de la Conférence
organisée par HALTE INCIN' , avec la participation
du Pr Dominique BELPOMME, cancérologue,
et de Mme Béatrice PATRIE, députée européenne,
Le 24 février 2006 à PERIGEUX
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Cette conférence a fait salle comble au Centre Départemental de la Communication à Périgueux . Au moins 400 personnes étaient venues y assister dont certaines venues de départements voisins et même de Montpellier ! C'est dire l'intérêt suscité par une telle réunion .
Le Pr Dominique BELPOMME : |
Quel est l'impact réel
des activités industrielles sur la santé publique ?
Comment les citoyens et les pouvoirs publics peuvent-ils
réagir ? De plus en plus de scientifiques à lheure actuelle font la relation entre les maladies et les produits nocifs répandus dans l'environnement, donc l'air, l'eau et la chaîne alimentaire. |
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Cancérologue
et Président de lARTAC, le Pr BELPOMME est à
lorigine de lAPPEL DE PARIS. Il va participer au 2-ème colloque de lUNESCO, le 6 novembre 2006 à Paris, avec le FAO et l'OMS, pour rédiger un mémo annexe sur les thèmes suivants : |
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CANCER , quelques chiffres : |
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MALADIES LIEES A LENVIRONNEMENT |
Les polluants qui se
trouvent dans l'environnement perturbent le
fonctionnement des cellules. On peut comparer cela à un
tableau de commandes qui ne travaillerait plus
correctement et n'enverrait plus les bons signaux au bon
moment. Quatre types de maladies progressent de manière excessive : |
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Maladies
émergentes :
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Maladies
anciennes (maladies connues depuis très
longtemps, mais qui se multiplient ou s'aggravent)
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Maladies
dues à des besoins élémentaires non satisfaits
provoquées par
Ces maladies sont à lorigine de déficits immunitaires, qui rendent plus sensibles aux virus et autres germes. |
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Maladies
complètement nouvelles :
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APPEL A LA MOBILISATION CITOYENNE contre les produits chimiques nocifs. |
L
APPEL DE PARIS, lancé par ARTAC dont le Pr BELPOMME
est le président, a été signé par des milliers de
scientifiques internationaux, par tous les syndicats de
lordre des médecins, des milliers dONG et
par de très nombreux citoyens de base. Plus il
recueillera de signatures plus il aura de poids. Ayant recueilli à ce jour plus de 200 000 signatures, il représente un document reconnu par lEurope, notamment au niveau de lélaboration du règlement REACH. |
Un espoir |
Pour le Professeur BELPOMME la situation, malgré sa gravité, n'est cependant pas totalement désespérée car la pénurie pétrolière qui se profile à un horizon assez rapproché va considérablement changer notre mode de vie et va nous obliger à revenir à des pratiques plus naturelles. |
Mme Béatrice PATRIE : |
Cette députée Européenne qui fait partie de la commission de lenvironnement à Bruxelles a beaucoup travaillé sur le règlement REACH. |
Définition |
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Pourquoi ce projet ? |
On se trouve actuellement face à | |
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Une étude
avait été réalisée antérieurement :
létude MERCER, qui a servi de point de départ au
travail de lEurope. Cependant les membres de la commission européenne de lenvironnement se sont rapidement aperçus quon manquait de modèles pertinents pour évaluer les substances chimiques et cela a amené lEurope à consulter des scientifiques indépendants, dont le Pr Belpomme qui a travaillé avec Mme PATRIE. Le Parlement européen doit aussi faire face à un très important lobbying de la part des industriels. |
Définitions : |
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Le projet de Règlement REACH |
Après son
passage en deuxième lecture devant le parlement
européen (composé des députés européens), puis
devant le conseil (composé des représentants des
gouvernements des Etats membres), vers fin 2006, le
projet plus ou moins remanié sera adopté
définitivement, car il paraît tout à fait
invraisemblable quil puisse être rejeté. Quel que
soit son contenu, même éventuellement édulcoré, ce
sera un premier pas dans la bonne direction, qui pourra
par la suite être complété par dautres textes. Il en résultera donc que les produits chimiques seront à lavenir : |
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Jusquà présent ce sont les industriels qui évaluent, avec laide de laboratoires scientifiques quils financent et qui sont tout prêts à leur donner raison, le "risque valablement maîtrisé " lié à leurs produits. Or, le Risque nest pas un concept scientifique ; il faut donc définir et utiliser des critères plus pertinents pour ces évaluations. |
Résultats obtenus en première lecture : |
Le projet de règlement REACH présenté en première lecture, qui a donné lieu à des discussions très serrées avec les industriels, présente : |
Deux avatanges : |
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Une insuffisance : |
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CONCLUSION : |
Il faut une
forte mobilisation des citoyens de base (comme pour la
directive Bolkenstein) pour faire pression sur
lEurope et obtenir de meilleures garanties contre
les produits chimiques dangereux. Le Pr BELPOMME a rappelé à juste titre que lenvironnement et la santé nont pas de couleur politique, cependant Mme PATRIE rappelle qu il ne faut pas oublier que les décisions sont prises par des politiques sur lesquels la pression de lopinion publique doit être assez forte pour contrer linfluence des industriels qui, eux, ont les moyens financiers de peser sur les décisions. Il faut donc signer massivement lAPPEL DE PARIS et l'APPEL POUR UN AVENIR SANS INCINERATEUR et aussi soutenir toutes les actions ayant pour but la prévention et la diminution des émissions de produits chimiques dans lenvironnement . |
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QUESTIONS DU PUBLIC : |
En réponse
à certaines questions du public, le Pr BELPOMME a
insisté sur le fait que les actions des associations
doivent , si celles-ci veulent être crédibles, reposer
sur des bases scientifiques indiscutables. Par exemple en ce qui concerne les ondes émises par les téléphones portables il a bien précisé que les résultats des recherches effectuées jusquà présent ne permettaient pas de se prononcer la dangerosité des appareils utilisés par les particuliers tandis que celle des antennes de téléphonie mobile est maintenant scientifiquement bien établie. |
LASSOCIATION HALTE INCIN |
Cette
association qui sétait constituée il y a un
certain nombre d'années pour repousser un projet
dincinérateur en Dordogne a atteint son objectif.
Actuellement elle a pour but de promouvoir dans le
département de la Dordogne une politique de gestion des
déchets excluant lincinération en agissant
en amont sur la prévention et la réduction des déchets
à la source et en aval sur la valorisation : recyclage
et compostage. A loccasion de cette soirée elle a distribué des formulaires de pétition en faveur de
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