Dépassements
des valeurs limites dans les rejets atmosphériques
(poussières et NOx)
Sur le
tableau ci-dessous fourni par la DRIRE le 10 mai
2005, les dépassements des valeurs limites sont
encadrés en rouge. Ces valeurs limites prescrites
par arrêté préfectoral, sont exprimées en
milligrammes par Nm3 et figurent entre parenthèses
en dessous des mesures correspondantes dans chaque
case.
En octobre 2004 et janvier 2005, la
concentration de poussières émises par le séchoir
à marcs représente presque six fois la valeur
limite autorisée (100 mg/Nm3) et environ 3,6 fois la
mesure, datant de 2002, prise en compte dans le
dossier d'Evaluation des risques sanitaires liés aux
rejets canalisés de la distillerie Douence. Les
conclusions de cette étude font l'objet d'avis
totalement divergents entre les associations et la
distillerie.
Qu'est-ce que
les valeurs limites ?
Selon le CODE DE L'ENVIRONNEMENT, article L221-1 § 3°, on entend par Valeurs
limites "un
niveau maximal de concentration de substances
polluantes dans l'atmosphère, fixé sur la base des
connaissances scientifiques, dans le but d'éviter,
de prévenir ou de réduire les effets nocifs de ces
substances pour la santé humaine ou pour
l'environnement."
Comme le
rappelle le guide de l'INERIS pour l'évaluation des
risques sanitaires, les valeurs limites d'émission
sont un minimum exigible.
Lorsqu'elles
ne sont pas respectées on ne peut affirmer être aux
normes ni prétendre qu'on ne génère aucun risque.
C'est ce que confirme le 31 janvier 2005 un article
du Quotidien des médecins, relatif aux usines
d'incinération des ordures ménagères : "
Pas de risque accru...
à condition, précise Alain Grimfeld *, que les
usines respectent strictement la dernière
réglementation en vigueur en matière
d'incinération ".
Il va
sans dire que le strict respect de la réglementation
en vigueur est un principe fondamental s'appliquant
à tous les établissements industriels et pas
seulement aux incinérateurs d'O.M.
*
Chef
de service de pneumologie pédiâtrique à
l'hôpital d'enfants Armand-Trousseau à Paris et
président du Comité de la prévention et de la
précaution saisi par le Ministère de l'Ecologie
en 2003 à la suite d'une étude
épidémiologique qui concluait à un risque
augmenté de lymphome malin non hodgkinien pour
les personnes résidant à proximité de
l'incinérateur d'O.M. de Besançon.
Quelles
émissions atmosphériques ?
Suite aux réclamations des associations
et en raison de nouvelles dispositions législatives,
le préfet a pris le 1-er avril 2005 un arrêté
complémentaire prescrivant des mesures de COV avec
obligation de remédier au problème avant le 30
octobre 2005. Jusque là seuls les Poussières,
les NOx et le SO2 étaient
recherchés une fois par an dans les fumées de la
distillerie de St Genès de Lombaud.
Les distilleries font partie des
installations classées pour la protection de
l'environnement (ICPE) soumises à
autorisation. Les prescriptions de l'arrêté
ministériel du 2 février 1998 modifié,
relatif aux prélèvements d'eau et aux
émissions de toute nature des ICPE soumises
à autorisation, devraient donc au minimum
leur être appliquées.
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Action
corrective :
Le journal SUD OUEST annonce le 31
octobre 2005 que la distillerie de St Genès de
Lombaud s'équipe d'un système pour le traitement de
ses fumées (laveur + électrofiltre). Il nous
apprend que "Les nuisances devraient
diminuer de 80 % avec ce nouveau système"
et que "Le montant total des travaux atteint
443 000 (quatre cent quarante trois mille) euros avec
une participation de 10 % du Conseil général et une
subvention du Conseil régional non encore
déterminée".
Il nous semblait qu'il existait un
principe "Pollueur-Payeur", mais nous
avions dû mal comprendre... Ne s'agirait-il pas
plutôt de Pollués-Payeurs puisque
les contribuables, y compris ceux qui
subissent les rejets atmosphériques de la
distillerie, participent malgré eux au financement
de ces nouveaux équipements ?
Ces équipements auront-ils
l'efficacité annoncée ?
Permettront-ils à l'exploitant de respecter la
réglementation ?
Nous vous laissons le soin de calculer
la réponse...
Comparaisons
:
Lors des mesures effectuées par le
Bureau VERITAS le 26 octobre 2004, à lui seul, le
séchoir à marcs de la distillerie Douence,
autorisée à traiter 50 000 tonnes de marcs par an,
rejetait :
16144 Nm3 /h x 569,2 mg/ Nm3 = 9,189
kg de poussière à l'heure.
A
la même époque, en septembre 2004, les
trois lignes de l'usine ASTRIA de
Bègles, qui traite 275000
tonnes de déchets par an, rejetaient
au total (cf. http://www.novergie.fr)
(50900 Nm3/h x 16,2 mg/Nm3) + (41900
Nm3/h x 17,2 mg/Nm3) +(52300 Nm3/h.x
9,9 mg/Nm3) ......
........ ....=.....................
.
2,064 kg de poussière à l'heure. |
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ASTRIA vient
d'investir 24 000 000 (vingt quatre
millions) d'euros pour le traitement
de ses fumées et ne devra plus
dépasser la valeur limite de 10 mg
de poussières par Nm3 à partir de
2006. |
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Et les rejets
liquides ?
Comme
les rejets gazeux, ils font l'objet d'une vive
divergence entre les associations et la distillerie.
Un
arrêté préfectoral complémentaire vient d'être
pris le 21 octobre 2005, prescrivant "la
réalisation d'analyses relatives au programme
régional de recherche et de réduction des rejets de
substances dangereuses dans l'eau (PR4S)". -annonces
légales de Sud-Ouest 29/10/2005-.
Résultats
dans un délai de 12 mois, commentaires de
l'exploitant dans un délai de 14 mois à dater de la
notification de l'arrêté.
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