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L'Incinération et ses succédanés
Quelques avis

Aux Etats Unis :

Incinérateurs déguisés : des signes avertisseurs d'outre-Atlantique
Polluants, non fiables et coûteux
USA : Les incinérateurs sont de retour
Le point sur la Pyrolyse, une technologie de traitement thermique non traditionnelle.

En France :

Ademe (Rapport Observatoire des Energies Renouvelables)
Les Verts du Limousin sur les unités en projet dans leur région
L'Association Collectif Coustellet Luberon dans le Vaucluse , sur un projet identique

En Gironde :

Questions de VIVRE EN ENTRE DEUX MERS lors de l'enquête publique
Un énergéticien
Le commissaire enquêteur
Le Conseil Municipal de Haux

Un brin d'humour


Les associations des Etats - Unis déjà confrontés aux nouvelles technologies de l'incinération
Traduction de quelques extraits d'articles publiés en 2006.

Sur le site de Health Care Without Harm , http://hcwh-newsletter.ecn.cz/article.shtml?x=1905129, on lit :

Incinérateurs déguisés : des signes avertisseurs outre-Atlantique :
Face à leur impopularité grandissante, les vendeurs d'incinérateurs cherchent de nouvelles manières de présenter leurs technologie. Les européens devraient se trouver confrontés à de nombreux développements récents de la stratégie industrielle aux Etats Unis écrit Monica Wilson de GAIA.


Polluants, non fiables et coûteux
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Aux Etats Unis les vendeurs de ces systèmes ont déclaré que leur technlogies produisaient moins d'émisions que les incinérateurs traditionnels. Cependant des contrôles récents sur les émissions d'une usine International Environmental Solutions de traitement par pyrolyse d'ordures ménagères à Romoland en Californie ont montré que cette installation produisait plus de particules, de composés organiques et de dioxines que n'importe lequel des deux incinérateurs d'ordures ménagères du voisinage construits dans les années 80.
.....
Monica Wilson
(Global Alliance for Incinerator Alternatives (GAIA)
Berkeley, California, USA

.

USA : Les incinérateurs sont de retour
Article de Peter Montague, Rachel's Democracy & Health News, 13 juillet 2006
(Voir la version originale et complète sur
http://www.corpwatch.org/article.php?id=13890

A travers les Etats-Unis, et naturellement à travers le monde, on assiste au retour des incinérateurs d'ordures. Pourquoi ? Parce qu'il y a d'énormes quantités d'argent à gagner.
Généralement, les autorités gouvernementales proposent de dépenser des milliards de dollars pour construire une nouvelle génération d'incinérateurs. Dans certains cas ces gens-là sont tout simplement ignorants des énormes problèmes que les incinérateurs créent, mais dans d'autres cas ils semblent avoir été séduits par tout cet argent.

Dans les années 80 chaque état des Etats Unis a été pris pour cible par plusieurs incinérateurs "des usines de valorisation énergétique des déchets" comme on disait alors …
Actuellement on nous propose une nouvelle génération d'incinérateurs, mais leur nom a changé à nouveau. Au lieu d'usines de valorisation énergétique on nous propose des usines de gazéification, de pyrolyse ou des arcs à plasma. Elles ne sont rien d'autre que des "incinérateurs déguisés" ce qui est le titre d'un important nouveau rapport de Greenaction et GAIA, les deux associations les plus connues et les plus actives pour leur combat contre l'incinération aux USA et probablement à travers le monde. (Greenaction, dirigée par Bradley Angel, a des bureaux en Californie, Arizona et Utah. GAIA, dirigée par Manny Colonzo, a des bureaux à Quezon City aux Philippines et Berkeley en Californie).

Les incinérateurs, quel que soit le nom qu'on leur donne, posent deux problèmes fondamentaux :
-- D'abord, ils produisent des déchets dangereux sous forme de gaz et de cendres, en créant souvent des composés dangereux entièrement nouveaux comme les dioxines et les furannes qui n'étaient pas présents dans les déchets d'origine.
-- Ensuite, et c'est encore plus important, l'incinération détruit des matériaux qui doivent être remplacés. Si l'on brûle un morceau de papier au lieu de le recycler, quelqu'un devra fabriquer un nouveau morceau de papier à partir de matière brute. C'est un terrible gaspillage, puisque la fabrication d'une tonne de papier nécessite 98 tonnes de matières. En moyenne pour chaque tonne de produits détruits dans un incinérateur, 71 tonnes sont utilisées inutilement ailleurs pour recréer les mêmes produits : dans les mines, dans les forêts, dans les transports, dans la production d'énergie, etc… (Les incinérateurs à " valorisation énergétique" n'ont même pas de raison d'être dans la perspective énergétique. Pour chaque unité d'énergie récupérée dans ces installations, on aurait pu économiser de trois à cinq unités d'énergie en recyclant les produits au lieu de les détruire dans un incinérateur et en les remplaçant ensuite par de nouveaux produits.)
…..
Le rapport "Incinerators in disguise" décrit des cas de techniques modernes d'incinération et indique comment elles sont vendues aux communautés. A la lecture de ce rapport il ressort un mode opératoire. Les gens qui vendent la gazéification, la pyrolyse et les incinérateurs à arc à plasma utilisent tous les mêmes techniques :
1. - lls sont unanimes à déclarer que leurs matériels ne produisent aucune pollution. Evidemment, c'est matériellement impossible, mais cela ne les empêche pas de continuer leurs fausses déclarations.
Souvent les autorités locales acceptent sans question ces déclarations invraisemblables.
2. - Les autorités gouvernementales exemptent souvent ces matériels des réglementations nécessitant des évaluations environnementales. On peut donner à ces matériels des autorisations de fonctionner sans aucun examen de leurs performances. (Y aurait-il là un effet du pouvoir de l'argent ? C'est une vraie question).
3. - Quelques sociétés vendent des matériels dont elles n'ont absolument aucune expérience. Elles vendent quelque chose d'absolument inconnu et expérimental, bien qu'elles déclarent (ou laissent entendre) qu'elles ont des années d'expérience avec des matériels similaires. Un profond scepticisme se justifie.
4. - Ces sociétés peuvent décrire leurs matériels comme des "succès commerciaux" même s'ils n'ont pas réussi à fonctionner correctement pendant des années d'expérimentation et s'ils ont été arrêtés et abandonnés de façon constante, en provoquant de grosses pertes financières.
.......
C'est particulièrement regrettable car il s'agit d'une industrie dont les schémas proposés pour faire de l'argent peuvent nous empêcher d'atteindre le monde à la réalisation duquel nous travaillons tous : un monde cherchant à préserver les ressources, tendant vers zéro déchet et un développement supportable dans la durée.
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Le point sur la Pyrolyse,
une technologie de traitement thermique non traditionnelle.

HCWH (Health Care Without Harm)
Health Care Without Harm, 1755 "S" Street, Northwest, Unit 6B,
Washington, DC 20010 USA. Phone: 202-234-0091. Fax: 202-234-9121

.....
Les incinérateurs de déchets médicaux sont destinés à fournir un meilleur contrôle du processus de combustion. Cependant, du fait que des produits contenant du chlore font habituellement partie des déchets médicaux, les produits toxiques résultant de combustions incomplètes comme les dioxines et les furannes se forment inévitablement dans les gaz et les autres résidus. Le fait que l’oxygène soit une partie intégrante de la structure moléculaire des dioxines et des furannes laisse supposer que la formation de ces substances peut être réduite ou évitée en minimisant ou en excluant complètement l’oxygène lors du traitement thermique des déchets.

Les technologies de traitement thermique des déchets se répartit en deux grandes catégories :

  1. Celles où les déchets subissent une combustion en présence d’oxygène, c’est-à-dire les techniques d’incinération
  2. Celles où les déchets sont chauffés en présence de peu ou de pas d’oxygène de telle sorte qu’il n’y a pas de combustion directe, c’est-à-dire la pyrolyse (parfois appelée thermolyse) et la gazéification.

Lorsque dans un incinérateur le niveau d’oxygène est réduit en deçà du niveau optimal nécessaire pour la combustion, on dit qu’il fonctionne en mode privé d’air ou pyrolytique. La Pyrolyse, appelée parfois Thermolyse, est définie comme la dégradation thermique d’une substance en absence d’air ou avec un apport d’oxygène limité. Cependant en ce qui concerne les déchets médicaux et autres matières similaires, une complète absence d’air est impossible à réaliser. Il en résulte une oxydation et la formation de dioxines et de substances de la même famille se produisant lors d’une combustion incomplète.
.....
Bien que de nombreux tenants des systèmes modernes de traitement des déchets parlent de la pyrolyse comme d’une nouvelle technologie, UNDP (1999),  ce n’est pas le cas . Depuis des siècles la pyrolyse a été utilisée pour la fabrication du charbon de bois, FAO (1994), et son utilisation est largement répandue dans les industries pétrolières et chimiques...

Un autre technique de traitement pyrolytique, pas tellement moderne, est la gazéification, qui se définit comme la conversion d’une substance solide ou liquide en un mélange gazeux par une oxydation partielle sous l’action de la chaleur. L’oxydation partielle est généralement réalisée en réduisant l’alimentation en air de la chambre de combustion (pyrolyse). Le processus est optimisé afin de générer un maximum de produits gazeux, habituellement du monoxyde de carbone, de l’hydrogène, du méthane, de l’eau, de l’azote et de faibles quantités d’autres substances hydrocarbonées.
.....
A l’occasion de leur étude sur un système allemand de gazéification de déchets fonctionnant par pyrolyse, Mohr et al. (1997) ont découvert que des dioxines et des furannes se formaient au cours du processus avec des concentrations particulièrement élevées dans les résidus liquides. Weber et Sakurai (2001) ont récemment étudié la formation de dioxines et furannes au cours de la pyrolyse et ont conclu qu’ils se formaient précisément dans des déchets contenant du chlore et du cuivre. Plusieurs autres chercheurs sont arrivés à des résultats similaires à partir d’une série de déchets ordinaires, démontrant clairement que les dioxines, furannes et éventuellement d’autres polluants organiques persistants pouvaient se former dans les systèmes de pyrolyse ou de gazéification.

Il apparaît donc que les systèmes de pyrolyse ou de gazéification, présentés comme des alternatives propres à l’incinération, sont cependant capables de générer des dioxines, des furannes et d’autres polluants inquiétants, bien que le contraire soit affirmé lors du marketing et de la promotion de ces équipements.


Rapport Observ'er publié par l'ADEME : Pyrolyse et gazéification de la biomasse pour la production d'électricité (p 26 à 28), cité dans le dossier de demande d'autorisation d'EBV pour St Genès de Lombaud :


M. Feyrit, énergéticien, lors des enquêtes publiques pour les unités de gazéification en Gironde :

Performances énergétiques :

L’analyse ci-dessus du process de cette usine montre que les performances énergétiques sont faibles, bien inférieures à ce qui est revendiqué dans le dossier.
Ainsi, le rendement global, qui exprime le rapport de l’énergie utile sur l’énergie entrante ( ici contenue dans la biomasse ), n’est que 0,24 très inférieur au « rendement sur biogaz » annoncé de 0,684.
76 % de l’énergie « primaire » contenue dans la biomasse sont ainsi perdus.


Le commissaire enquêteur : rapport, conclusions et avis du 18 août 2006

p. 8 du rapport, un tableau indiquant :

L17, Feyrit, Mongauzy, dossier de 7 pages

p.11 du rapport :

L17 -

Fait sur 7 pages un point du dossier dont il conteste tous les chiffres et le procédé.
Propose la cogénération, le retour à un autre processus et l'emploi de matériel européen.

p.12 du rapport :

  Il paraîtrait étonnant que le dossier présenté, suite à un appel d'offres del'Etat, et qui a été visé par les différentes administrations concernées, présente des chiffres erronés ...

p.3 des conclusions et avis :

  Considérant que les observations mettant en doute les chiffres donnés dans le dossier et de nouveau expliqués lors de la réunion publique ne peuvent pas être retenus :

Avis de rejeter l'ensemble des observations sur ce point.

Dernier alinéa des conclusions et avis, p 4 :

  Pour tous ces motifs,

le commissaire enquêteur émet un avis favorable au projet concernant la demande d'autorisation d'exploiter une unité de gazéification de produits végétaux sur la commune de SAINT GENES DE LOMBAUD en recommandant qu'il soit finalisé après examen des avis figurant dans son rapport et dans les présentes conclusions.


Le Conseil Municipal de Haux, le 12 mai 2005


La réponse de Harry Potter à l'enquête publique de St Genès de Lombaud

Mystification

Fini les nuisances,
Les odeurs suspectes,
Les miasmes infects,
De fosse d’aisance.

Un four mirifique
Et thermochimique
Va tout avaler
Dans votre vallée.

C’est un gazogène
Super-innovant
Tous les allergènes
Vont rester dedans.



Toutes ses fumées
Si peu parfumées
Iront aux moteurs
Des générateurs.

L’électricité
Qui en sortira
A n’en pas douter
Elle vous coûtera.

Rien de théorique
Car tout est magique
Et la bonne fée
Vous aura bluffé.



Apprentis sorciers
Et bonimenteurs
Vous font oublier
L’incinérateur.

Gasification ?
Mist - ification !

Incinération ?
C’est bien la question.

Cette consultation
Est un pied de nez
L’autorisation
Est déjà donnée.


voir aussi Des réactions et Gazogènes

 

 

 

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