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L'incinération et ses succédanés

Réactions

Par le passé on avait surtout assisté à des réactions contre toute forme d'incinération de la part d'associations ou de collectifs représentant les populations concernées alors que depuis peu de temps on assiste aussi à des réactions politiques ou administratives qui donnent un espoir par rapport à la prise de conscience au niveau décisionnel.
Voici quelques réactions concernant divers projets de gazéification :

Dans le Vaucluse, pour une installation identique

L'Inspecteur des Installations classées d'Avignon
Le CODERST réuni pour examiner le projet de Coustellet (Vaucluse)
CAP 21 Vaucluse
Refus signé par le sous-préfet d'APT

En Gironde :

Le Maire de Langoiran , candidat aux élections législatives 2007
Langoiran Environnement
Le Maire de Créon
Les Verts à Créon

Martine Faure, candidate aux élections législatives 2007

Un collectif d'associations sur les autorisations accordées en Gironde :
-
Problèmes soulevés
-
Alternatives "durables"

Le Parlement Européen

Les Verts du Limousin


Nicolas THIERRY, représentant des Verts à CREON, candidat suppléant aux élections législatives

"Unité de gazéification à Saint Genès de Lombaud :

des performances énergétiques médiocres

Dans le cadre de la politique de développement des énergies renouvelables fixée par l’UE, un appel offre avait été lancé en décembre 2003 pour la réalisation de centrales de production d’électricité à partir biomasse. Le projet d’une unité de gazéification de marcs de raisins et plaquettes de bois sur le site de la distillerie de Saint Genès de Lombaud se trouve parmi les 15 projets retenus (Marcillac dans le Blayais est également dans ce cas).

La gazéification est une transformation thermochimique de déchets en un mélange gazeux combustible appelé « gaz de synthèse ». Issus de la combustion sortant des gazéificateurs, ceux-ci doivent passer par des systèmes de traitement destinés à retenir poussières, goudrons et ammoniac afin d’être au final brûlés dans des moteurs pour produire de l'électricité revendue à EDF à un prix très intéressant. Lors de l’enquête publique, de nombreuses associations et experts ont émis un certain nombre de doutes quant aux performances énergétiques et risques environnementaux liés à cette installation.

Le rendement énergétique global de cette usine ne serait en effet, selon les évaluations, que de 24% : en clair, 76% de l’énergie de départ contenue dans les marcs de raisins et plaquettes de bois seraient ainsi perdus. Le rendement énergétique de la combustion du marc de raisin sera très faible, constituant ainsi un gaspillage considérable. Une approche similaire à celle de la région de Calais, ayant opté pour une usine de méthanisation, aurait été préférable car plus respectueuse de l’environnement (absence de pollution atmosphérique), moins consommatrice d’énergie, et offrant l’opportunité de récupérer l’énergie thermique - pouvant, par exemple, servir au chauffage de bâtiments. De plus, l’utilisation d’une partie des marcs de raisins comme substituant aux engrais chimiques permet la valorisation de produits de la terre qui retournent ainsi à la terre. Enfin, les plaquettes de bois offrent, quant à elles, un rendement 2,6 fois supérieur lorsqu’elles sont utilisées par des chaudières de particuliers ou de collectivités. En effet, les rendements énergétiques sont de l’ordre de 65% pour une chaudière contre 25% par gazéification !

Par ailleurs, le transport des plaquettes forestières vers l’usine va engendrer un trafic routier supplémentaire, évalué à une vingtaine de passages par jour de poids lourd pour 65 000 tonnes de bois par an. Comme l’a fait remarquer la Commission Interprofessionnelle Bois–Energie lors de l’appel d’offre national, consommer du bois déchiqueté dans des usines de ce type conduit à un gaspillage énergétique que l’on pouvait espérer révolu.

Une réunion informative est organisée par les associations environnementales le vendredi 8 Juin 2007 à 20h salle du conseil, à la mairie de Créon, afin d’expliciter au mieux les détails de ce projet ainsi que les risques sur l’environnement."

Nicolas THIERRY

Représentant des Verts à Créon

Candidat suppléant aux législatives"


Mme Martine Faure, Candidate aux législatives 2007

suite à un accord avec les Verts, la candidate s'est engagée publiquement à La Réole, mardi soir 12 juin (SUD-OUEST 14/06/07)

... La candidate s'engage à saisir le préfet pour « remettre à plat » le dossier de l'usine de gazéification de Saint-Genès-de- Lombaud. Mais aussi à « organiser des rencontres citoyennes pour rendre compte du travail de député ». « Faisons entendre une voix différente », conclut-elle sous les applaudissements.

Voir également son blog : http://www.martine-faure.net/index.php?Blog


J.M. DARMIAN, Maire de Créon

Courrier du 31 mai 2007 au Président de VIVRE EN ENTRE DEUX MERS


R. ORSONI, Maire de Langoiran, candidat aux législatives 2007

Courrier du 28 juillet 2006 aux habitants de Langoiran

Campagne électorale


L'Association Langoiran Environnement, septembre 2006


L'opinion des Verts du Limousin sur les projets de gazéification dans leur région
(La Feuille de chou n°42, décembre 2006, page 2)

" PROJETS D' ELECTRICITE - BIOMASSE
Quand la démesure industrielle défie la raison !
Notons pour mémoire que ces projets ( qui ont été décidés sans aucune concertation avec les responsables régionaux)présentent deux autres aspects très critiquables : Ils ne valorisent pas la chaleur générée par la production d'électricité ; l'efficacité énergétique est donc faible.
Utiliser une énergie renouvelable et locale c'est bien, encore faut-il ne pas la gaspiller"
........
Pour les écologistes, il y a dans ce dossier un nouvel exemple de l'affrontement entre 2 logiques : Une logique industrielle, portée par le Ministère et les producteurs de bois, qui considèrent que n'est digne d'attention que ce qui est gros et lourd. Une logique plus écologique, portée notamment par la Région Limousin, l'ADEME et les collectivités locales, qui considèrent que la priorité doit être donnée aux unités à taille humaine, satisfaire des besoins de proximité grâce à un approvisionnement local . Alors qu'une montée progressive du nombre de chaufferies collectives de taille raisonnable permettrait de mailler durablement le territoire, on risque de tout bouleverser avec ces énormes projets gaspilleurs et générateurs d'un énorme trafic routier.
Des réunions sont prévues par le Préfet de Région, espérons qu'elles feront triompher la raison."


L'Inspecteur des Installations Classées du Vaucluse (Extraits du rapport du 20 février 2007)

"Nous avons indiqué à la Sté EBV les valeurs seuils que nous proposerions dans l'arrêté préfectoral ... qui , même si elles paraissent sévères à l'exploitant amènent à des flux non négligeables de NOx et CO. Ces valeurs limites nous paraissent pourvoir être respectées sans problème au vu des techniques d'épuration des fumées existantes à ce jour.

Par courrier du 30 janvier 2007, ce cernier nous a répondu que l'unité de gazéification telle qu'elle est conçue ne pourrait pas respecter ces valeurs...
......

- les rejets des moteurs ne pourront pas respecter les valeurs seuils renenues, à savoir celles définies par l'arrêté ministériel du 11 août 1999 relatif à la réduction des émissions polluantes des moteurs fonctionnant au gaz naturel, sans que nous ayons pu savoir comment se situait le projet par rapport aux meilleures techniques disponibles et donc s'il n'y avait pas moyen de construire une installation qui respecterait ces valeurs seuils.

- ce projet n'a pas mis en oeuvre les meilleures techniques disponibles en matière d'efficacité énergétique puisque son bilan énergétique est nettement moins bon que celui d'une cogénération moderne qui utiliserait la même quantité de bois.

nous proposons à Monsieur le Sous-Préfet d'Apt de refuser la demande d'autorisation déposée par la Sté EBV;

Un projet d'arrêté préfectoral en ce sens à soumettre à l'avis du Conseil Départemental de l'Environnement et des Risques Sanitaires et Technologiques, est annexé au présent rapport."

Le Conseil Départemental des Risques Sanitaires et Technologiques du Vaucluse, mars 2007

Le CODERST du Vaucluse a rendu un avis négatif concernant le projet EBV d'unité de gazéification devant s'implanter à la distillerie du COUSTELLET, près de MAUBEC, unité destinée à traiter 120 000 tonnes de marcs de raisin épuisés et plaquettes de bois, commes celles de Marcillac et de St Genès de Lombaud en Gironde.

CAP21 Vaucluse, 17 mars 2003


Le Parlement européen, 13 février 2007

Les députés européens n'acceptent pas de considérer l'incinération comme une méthode de valorisation . Ils n'ont pas approuvé en première lecture l'amendement 83 de la directive cadre sur les déchets, lors de leur assemblée plénière du 13 février 2007,
Pour freiner l'incinération ces eurodéputés ont introduit un objectif de recyclage et de réutilisation de 50 % pour les déchets municipaux, et de 70 % pour les déchets de construction, de démolition, industriels et de production.

voir aussi Quelques avis et Gazogènes

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