GAZOGENES,
USINES A GAZ , CENTRALES ELECTRIQUES ou
INCINERATEURS
DEGUISES ?
Lincinération
traditionnelle étant de plus en plus décriée, on tend
à mettre en place des systèmes de valorisation de
"biomasse" permettant la production
délectricité ainsi que lapplication
dune réglementation moins contraignante.
Selon les associations américaines (GAIA,
Greenaction, HCWH),
les gazéificateurs, pyrolyseurs et traitements
plasmatiques sont des incinérateurs déguisés qui
produisent des dioxines et polluent autant que ceux des
années 80.
Alors que le Préfet de
Gironde a autorisé lexploitation de deux
unités de gazéification de produits végétaux
(de capacité comparable à
lincinérateur de Cenon ou au pyrolyseur
dIzon contre lequel les viticulteurs se
sont mobilisés en 2005).
UNE UNITE DE
GAZEIFICATION IDENTIQUE A FAIT L'OBJET D'UN REFUS
DU PREFET DE VAUCLUSE
considérant que :
"...les moteurs ne pourront respecter les
valeurs seuils définies pour les moteurs
fonctionnant au gaz naturel
...l'exploitant n'a pas comparé ses
installations aux meilleures techniques
disponibles ...
... ce projet n'a pas mis en oeuvre les
meilleures techniques disponibles en matières
d'efficacité énergétique..."
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A quoi doit-on
sattendre ?
La
comparaison entre le dossier présenté à
lenquête publique à St Genès de
Lombaud et
les chiffres publiés par Novergie, montre
quil est prévu quune installation de
ce nouveau genre, dune capacité de 120 000
tonnes/an, rejette (dioxines et furannes
nayant pas été évoqués) :
5
fois plus de poussières, 9 fois plus de monoxyde
de carbone, 5 fois plus de composés
organiques volatils, autant doxydes
dazote que lincinérateur de Bègles
(qui traite 275 000 tonnes/an),
avec un risque
sanitaire évalué à 20 joursde diminution
moyenne despérance de vie pour 15 ans de
présence continue à proximité du
gazéificateur.
(Selon des informations
contenues dans un rapport du Pr Tubiana la perte
potentielle de vie des fumeurs est de 8 jours en
moyenne pour la même durée). |
Les incohérences de
la réglementation
Tandis quon nous
rabâche que le tabac tue et quon interdit
les feux de jardin aux particuliers pour des
raisons de pollutions et deffet de serre,
la préfecture accepte de laisser sécher et
brûler environ 120 000 t par an
de " produits
végétaux " dans chacune de ces
installations de gazéification sans leur
appliquer la réglementation sur
lincinération. |
Les contrôles
prescrits par lAdministration sont-ils
rassurants ou suffisants ?
Les contrôles obligatoires
par des organismes indépendants sur les rejets
atmosphériques, encore moins nombreux et moins
complets que pour lincinération, ne
pouvant préserver que la responsabilité
administrative, se résument à : Une seule fois, à la mise
en route de linstallation :
Une recherche de dioxines, furannes et
pesticides sur les effluents gazeux des moteurs
et turbines ou du séchoir
Nota : aucun contrôle sur les
clapets de sécurité ni les torchères
susceptibles démettre les rejets les plus
pollués.
Une fois par
an :
des mesures de Poussières, COV,
Acétaldéhyde, SO2, NOx, CO sur les effluents
du séchoir ou des moteurs.
Nota : aucun
contrôle sur les éléments susceptibles
démettre les rejets les plus pollués.
Au bout de 10
ans :
Un bilan de fonctionnement (Délai excessivement long pour des
prototypes qui devraient être très étroitement
surveillés).
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Pourquoi
n'avoir pas demandé des mesures sur les
effluents gazeux sortant des gazogènes avant
tout traitement lorsque le clapet est ouvert
comme sur l'exemple d'installation ci-contre,
présenté dans le dossier de demande
d'autorisation pour l'unité de St Genès de
Lombaud ?
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Peut-on dans ces
conditions servir de cobaye sans garantie ni
compensation ?
Il sagit
dexpérimenter en grandeur nature un prototype
" innovant ", polluant,
risqué, totalement inutile et qui na même pas
lexcuse dune rentabilité
énergétique convenable. (Selon La Lettre de
lEnvironnement daoût 2006, le
" démonstrateur " modèle
réduit, de Moissannes permet dobtenir un
rendement de 25 à 28 %, en électricité + eau
chaude + vapeur. Or, selon les demandes
dautorisation, leau chaude et la
vapeur serviront exclusivement aux besoins
propres des unités de gazéification ; il
ne restera donc finalement quassez peu
délectricité) . Cest dautant
moins acceptable quil existe des moyens
utiles permettant de tirer un
bien meilleur parti des ressources renouvelables
et plus respectueux de lenvironnement et de
la santé publique . Il savère donc que
Un contrôle permanent de lair des communes
concernées, par un organisme comme AIRAQ,
doit être
exigé.
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Ce
"démonstrateur", inauguré le 13 juin
2006 (date du début des enquêtes publiques en
Gironde) à Moissannes dans la Haute-Vienne, est
un modèle réduit qui ne produit que 1 MW, soit
12,5 fois moins qu'une unité telle que celle de
St Genès de Lombaud ou de Marcillac, en Gironde,
ou encore celle de Coustellet, dans le Vaucluse,
qui devraient occuper un hectare de surface au
sol.
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Voir ses performances
sur
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http://www.aqueduc2b.com/ea_image_info/info136/gazeification_biomasse.htm |
Une vingtaine de
projets de gazéification sont actuellement en cours ou
en gestation en France :
Ces projets lancés
à peu près en même temps, ne seront bénéfiques que
pour leurs promoteurs et leurs exploitants en raison de
dispositions gouvernementales particulièrement
avantageuses pour la valorisation énergétique de
" biomasse " (élimination de
produits résiduels contre garantie dachat à 8,6
centimes deuro le kWh de lélectricité
produite par EDF aux frais des clients de cette dernière
par le biais de la " contribution au service
public délectricité ", environ 5% de
leur facture). Outre, des plaquettes
forestières et des résidus de scierie qui sont de la
véritable biomasse à létat naturel sans
traitement, ces installations serviront à brûler des
marcs de raisin (avariés), des ceps de vigne, des
résidus de lindustrie du bois, des liqueurs noires
de papeteries, des boues de stations dépuration,
des composts (dordures
ménagères ?), des huiles végétales ou minérales cf. SOREA ENERGIES/ site de la CdC de
lestuaire (huiles
de friture, huiles usagées industrielles ou de vidanges,
résidus de pétrole ?). Et quoi dautre à
lavenir ?
GAZEIFICATION , PYROLYSE
et AUTRES TRAITEMENTS THERMIQUES
DOIVENT ETRE EVITES
Le
refus du Vaucluse prouve le bien fondé des
objections émises lors de l'enquête publique à
St Genès de Lombaud et remet en question
l'autorisation accordée par la préfecture de la
Gironde |
Confondant
" gazéification " (procédé
" thermochimique " à très haute
température) et méthanisation (procédé
biologique naturel à basse température),
" produits végétaux " et biomasse
à létat naturel, " gaz de
synthèse " et biogaz, de trop nombreux
décideurs se sont déclarés favorables à ces projets
de gazéification, totalement privés, alors
quaucune solution alternative na été
proposée aux enquêtes publiques. Après le sang
contaminé, les marées noires, lamiante, la vache
folle, les incinérateurs
assumeront-ils mieux les
conséquences liées à lexploitation de ces
brûle-tout dun nouveau genre dautant
plus inutiles quil est parfaitement possible de les
déviter ?
Pourquoi et comment éviter ces
traitements à haute température ?
- Parce quils
reproduisent en plusieurs étapes dissociées le
processus de lincinération traditionnelle
et que, comme elle, ils donnent naissance à des
composés chimiques mal maîtrisés, dont le
traitement est moins bien assuré que dans les
incinérateurs mis aux normes récentes, qui sont
générateurs deffets néfastes sur
lenvironnement (ozone, pluies acides, effet
de serre
), dodeurs et de
risques sanitaires .
- Parce que
lexploitation de telles unités
industrielles génère également dautres
nuisances :
- Trafic routier
supplémentaire : une vingtaine de
passages/jour de gros camions pour 65 000
tonnes/an de bois
- Bruit et
vibrations : les six moteurs dune
unité représentent, à eux seuls,
léquivalent de 100 voitures.
- Déchets liquides et
solides pollués : goudrons, mâchefers
et cendres.
- Parce
que pour le développement durable de notre
planète il est
indispensable de tirer le meilleur parti
des ressources renouvelables qui sont limitées,
et de proscrire le gaspillage dénergie
engendré par des traitements thermiques
successifs et inutiles.
Après déduction de
lénergie nécessaire au transport, au séchage
et au broyage des combustibles ainsi quau
fonctionnement des unités de gazéification, leur
rendement énergétique réel est probablement à peu
près nul.
- Parce
quil existe des moyens permettant
de tirer un bien meilleur parti des
ressources renouvelables, plus
respectueux de lenvironnement et de
la santé :
- Lutilisation
directe pour le chauffage domestique des
plaquettes et résidus de bois. Les
chaudières actuelles adaptées à ce
type de combustible permettent de
récupérer un maximum
dénergie utile (environ 80 %) et en
conséquence de diminuer
considérablement les quantités
délectricité et dénergies
fossiles nécessaires pour faire face aux
indispensables besoins de chauffage.
- La
méthanisation, alternative choisie
à Calais pour les matières
fermentescibles. Ce
procédé bien moins polluant produit
sans nécessiter de grosse dépense
dénergie du vrai biogaz beaucoup
plus énergétique (60 % de méthane)
que le gaz de synthèse obtenu par
gazéification (4 % de méthane) et du
compost utilisable en agriculture.
- Lépandage
correctement organisé et contrôlé des
boues, composts et produits végétaux
tels que les marcs permet la
régénération des sols agricoles, une
réduction des engrais de synthèse avec
une économie correspondante en tonnes
équivalent pétrole et une
véritable réduction desgaz à effet de
serre .
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3
février 2007
Soutenez laction des associations pour la
protection de lenvironnement et contre
lincinération , entre autres :
Agir Ensemble, St Sulpice et Cameyrac - D.E.C.V.C.
, Cardan - Echange et Nature, C d C Médoc Estuaire -
Label Nature, Haux - Lanton Autrement, Lanton - SEPANSO,
Bordeaux - Vivre en Entre-Deux-Mers, St Genès de
L .
Situation
approximative de l'usine EBV en projet à St Genès de
Lombaud,
sur 1 hectare,
entre le stockage des marcs, les lagunes et les
installations de la distillerie
(rapporté en rouge
sur une vue aérienne Google Earth)
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