ACCUEIL L'Union Vivre en Entre-deux-Mers Actions Dossiers Réglementation Ouvrez l'oeil Liens    
 
 


UNITE de GAZEIFICATION de PRODUITS VEGETAUX à ST GENES DE LOMBAUD
près de Créon en Entre-deux-Mers
(et une autre à Marcillac dans le Blayais)

-----------

Calées entre le Mondial et le Tour de France, à la veille des vacances, deux enquêtes publiques ont eu lieu en même temps en Gironde, du 13 juin au 18 juillet 2006, concernant deux projets presque identiques, destinés à être insérés dans deux distilleries quasiment semblables, appartenant au même groupe, sous la conduite du même commissaire enquêteur sans aucune permanence le samedi permettant aux personnes ayant des obligations professionnelles de le rencontrer. Cela ne se justifiait paraît-il pas puisque rien n'empêchait de lui écrire, ce qui est plus facile à dire par certains qu'à faire par d'autres...
En bref, toutes les conditions étaient réunies et la période propice pour faire passer en douceur et presque incognito des projets susceptibles de modifier de façon importante l'avenir du cadre de vie des populations concernées et de susciter une opposition de leur part.
Cette tactique a mieux fonctionné pour Marcillac que pour St Genès de Lombaud et les promoteurs du projet qui espéraient avancer en pays conquis avec l'appui de certains élus locaux ont été très surpris de la résistance manifestée en Entre-deux-Mers lors de la réunion publique organisée le 7 juillet 2006 à la demande des associations et du maire de Créon, ce qui ne manque pas d'étonner, le conseil municipal de cette ville s'étant déjà déclaré favorable avant cette date.
D'une manière générale, à notre connaissance, la plupart des élus locaux n'ont pas ouvert ce volumineux dossier et seuls 3 maires sur 12 ont demandé leur avis aux associations. Comment des décisions qui engagent l'avenir pour plusieurs décennies peuvent-elles être prises aussi légèrement ?

De quoi s'agit-il ?
Quatre projets similaires de gazéification de marcs de raisin, après distillation, et plaquettes de bois ont été retenus par le ministère de l'Industrie dans le cadre d'un appel d'offre pour la réalisation de production d'électricité à partir de biomasse : deux en Gironde, un en Champagne et un dans le Luberon (dont le dossier donnait semble-t-il plus de détail sur le financement de ce type de projet (cliquer ici) .
Les autres projets EBV de gazéification retenus ne concernent que des déchets de bois.

Que devrait-on gazéifier à St Genès de Lombaud et par quel procédé ?

En résumé le dossier de demande d'autorisation indique :
55 000 tonnes de marcs de raisin désalcoolisés venant de la distillerie, contenant 55 % d'humidité (qui sont des déchets industriels banals générés par la viticulture selon la classification européenne détaillée par l'ADEME),
(
une question toute bête se pose : la distillerie n'étant autorisée à stocker que 50 000 tonnes de marcs frais par an, comment pourrait-il en sortir 55 000 tonnes de marcs désalcoolisés ?)
64 600 tonnes de biomasse forestière, contenant 40 % d'humidité, seraient approvisonnées au fur et à mesure.
Ces produits végétaux stockés pendant 48 h au maximum seraient broyés et ramenés par séchage basse température à 20 % d'humidité.
Plus de 11 tonnes/heure de produits végétaux séchés sortant du séchoir seraient enfournées dans les gazéficateurs.
Les gaz issus de la combustion sortant des gazéificateurs devraient passer par des récupérateurs thermiques permettant la récupération de vapeur et d'eau chaude, des systèmes de traitement destinés à retenir poussières, goudrons et ammoniac. Finalement ils seraient brûlés dans des moteurs pour produire de l'électricité, une turbine à vapeur permettant d'obtenir un supplément d'électricité. Ce processus dans son ensemble est très comparable à ce qui se passe dans les usines d'incinération sauf la combustion des gaz dans des moteurs qui représente la partie véritablement innovante du projet (alors que dans une usine d'incinération classique ces gaz subissent une postcombustion à la sortie du four de combustion), car il s'agit d'un prototype.

Pourquoi n'avoir pas choisi la méthanisation, par fermentation anaérobie, pour produire du véritable biogaz qui se transforme aussi bien électricité ? Ce procédé serait bien plus adapté au traitement de produits végétaux aussi humides que les déchets issus de la distillation et présenterait des avantages certains :
- absence des pollutions atmosphériques liées au séchage des marcs,
- pas de consommation d'énergie pour ce séchage,
- possibilité de récupération de l'énergie thermique produite au profit de l'usine voisine.

Malheureusement de dossier présenté à l'enquête publique ne comportait aucune alternative ainsi que nous le rappelons dans notre lettre du 29 août au préfet de la Gironde.

-----------

Réunion publique d'information et d'échange

Cette "réunion publique d'information et d'échange" a permis aux promoteurs les Sté EBV, pétionnaire, SOREA bureau d'études et ENERIA importateur de matériel américain, fournisseur et installateur, de présenter leur projet à l'aide d'un diaporama commenté.

Le côté information de ce genre de réunion a le mérite de permettre au public de s'informer plus facilement que par la lecture d'un dossier volumineux et difficile mais cette information dispensée uniquement par les promoteurs de l'affaire met en lumière les qualités qu'ils attribuent à leur projet et fait oublier les zones d'ombre. Ce n'est malheureusement pas une réunion contradictoire et les opinions opposées n'ont pas la possibilité d'être exprimées aussi complètement qu'il serait nécessaire pour permettre au public de se déterminer en toute connaissance de cause.
Le côté "échange" a donc été plutôt escamoté. En particulier les questions concernant les relations entre la distillerie existante et l'éventuelle future usine qui devrait y être insérée ont été éludées, le directeur de la distillerie s'étant vivement opposé à ce qu'on en parle. Comment prétendre que l'implantation d'une nouvelle usine sur son site diminuerait les nuisances de l'usine existante sans entrer dans le détail des activités de cette dernière et accepter de faire les comparaisons et les décomptes qui s'imposent ?

A la suite d'une intervention du représentant de la SEPANSO, l'expert des promoteurs avait terminé une énumération des réactions thermochimiques produites lors du processus de gazéification de façon péremptoire et très malvenue mettant en cause la compétence de cette association. Finalement Alain Blanc a pu remettre les choses au point en rappelant la définition de l'incinération retenue par l'Administration :

"installation d’incinération : tout équipement ou unité technique fixe ou mobile destiné spécifiquement au traitement thermique de déchets, avec ou sans récupération de la chaleur produite par la combustion. Le traitement thermique comprend l’incinération par oxydation ou tout autre procédé de traitement thermique, tel que la pyrolyse, la gazéification ou le traitement plasmatique".

Il est nécessaire de rappeler à ce propos que la gazéification est un traitement thermique parmi d'autres et que tous les types de COMBUSTION se décomposent en une SUCCESSION DE REACTIONS THERMOCHIMIQUES et il s'en produit même dans une simple cigarette. La seule vraie question est donc de savoir s'il y a combustion ou pas, or le dossier de demande d'autorisation répond très clairement à cette question : "Le procédé de gazéification est un procédé de combustion par gavage d'air qui est contrôlé par la température de gazéification. L'objectif est de dépasser la température classique de combustion qui ne générerait que de la chaleur"(page 8/22 de la DESCRIPTION DES INSTALLATIONS). On apprend également dans ce dossier ( p. 15/21 de la PRESENTATION GENERALE, ) que le gazéificateur consomme 20 800 kg d'air à l'heure et qu'il y a production de cendres (deux camions par semaine), mot de la même famille qu'INCINERATION. Alors où est le problème ? En fait il se situerait au niveau du choix de la réglementation propre à l'incinération des déchets qui est bien plus rigoureuse que celles dont les promoteurs demandent l'application.

-----------

Principales objections exprimées par les différents intervenants

Ces objections exprimées au cours de la réunion ou dans les courriers en réponse à l'enquête publique concernent :

l'inopportunité de faire financer des projets totalement privés de cette nature par les contribuables, sous forme de subventions publiques, et les particuliers, par le biais du rachat de l'électricité produite par EDF, sans rien leur donner en échange ;
l'étonnement devant le lancement de deux prototypes en même temps en Gironde (et plusieurs autres en France), alors qu'il aurait été plus judicieux d'attendre que l'un deux soit terminé et bien rodé pour procéder à la mise en place éventuelle des autres ;
les déconvenues éprouvées dans le passé en raison d'une installation 'innovante" dont l'autorisation avait été probablement accordée trop hâtivement et sans doute assez mal à propos puisqu'il a fallu l'arrêter depuis ;
l'utilisation de l'eau du réseau public d'eau potable par une nouvelle usine alors qu'il est recommandé aux particuliers habitant le Créonnais de réduire leur consommation individuelle d'eau ;
le mauvais choix du site en raison de sa situation encaissée, en fond de vallée dans une zone humide et inondable, et en raison de son éloignement des fournisseurs de plaquettes forestières ;
le doute sur la pérennité des fournitures en marcs, du fait des arrachages de vignes programmés, et en plaquettes forestières, les conséquences de la tempête de 1999 étant résorbées et d'autres débouchés plus avantageux existant déjà pour ce type de combustible ainsi que la crainte de voir évoluer dans un futur plus ou moins lointain cette installation vers l'incinération d'autres produits ;
l'impossibilité de faire confiance à un nouveau projet adossé à une entreprise ayant fait l'objet de décisions de justice et qui n'a pas encore réussi à régler tous les problèmes qu'elle soulève ;
l'inadéquation et le laxisme de la réglementation que le pétionnaire voudrait faire appliquer à son projet alors que son installation serait bien plus polluante qu'une usine d'incinération déclarée comme telle et soumise aux dernières normes ;
les atteintes à la santé des personnes et la diminution de l'espérance de vie ;
la dégradation de la nature dans la vallée du Lubert classée ZNIEFF;
doutes sur le niveau des odeurs émises par le séchoir à basse température qui selon les promoteurs devraient être trois fois moindres que celui du séchoir de la distillerie ;
l'augmentation du bruit ;
l'augmentation du trafic poids lourds sur des routes inadaptées ;
le manque de rentabilité énergétique du projet ;
le fait de subventionner l'industrie américaine par le consommateur français alors qu'il existe des matériels au moins aussi performants en Europe ;
les alternatives souhaitables : pour les résidus de distillerie utilisation en agriculture ou méthanisation ; pour les plaquettes forestières : utilisation directe pour le chauffage après séchage naturel ;
la préférence pour le tourisme vert plutôt que "le tourisme industriel".

-----------

L'opinion de VIVRE EN ENTRE DEUX MERS

Le point de vue de notre association qui n'a pas pu être totalement exprimé au cours de la réunion publique a été détaillé dans deux courriers adressés au commissaire enquêteur : notre questionnaire du 4 juillet et notre réponse à l'enquête du 15 juillet 2006.

-----------

Qu'est-ce qui changerait sur le site ?

Peut-on raisonnablement croire que l'adjonction d'une nouvelle usine qui va traiter non seulement des marcs mais aussi d'autres produits végétaux va diminuer les nuisances subies par les populations voisines de ce site ?

Le séchoir basse température produirait 3 fois moins d'odeurs que celui de la distillerie selon les promoteurs du projet qui
ont omis de préciser qu'il fallait multiplier le niveau d'odeur par Nm3 par le débit d'air par seconde des cheminées de ces séchoirs. En réalité en reprenant les chiffres donnés dans le dossier du pétitionnaire on obtient les débits d'odeur suivants :
- pour le séchoir basse température dont le débit d'air horaire est de 361 000 Nm3 humides :
1 040 unités d'odeur par Nm3 x 100,278 Nm3 par seconde = 104 289 uos
- pour le séchoir haute température de la distillerie dont le débit d'air horaire est de 17 650 Nm3 :
3 060 uos par Nm3 x 4,903 Nm3 = 15 002 uos.
Ces résultats n'avantagent pas le séchoir basse température, cependant selon des mesures effectuées par la Sté EOG à St Genès de Lombaud, les niveaux d'odeurs augmentent avec la durée de stockage des marcs frais pour atteindre des valeurs très supérieures, jusqu'à 12 fois plus en mai.
En tous cas les essais effectués sur un séchoir basse température, avec des marcs en provenance d'une distillerie dont les méthodes de stockage des marcs frais sont totalement différentes, montrent que ce séchoir ne produit pas 3 fois moins d'odeurs que le séchoir actuellement en service à St Genès de Lombaud. Pour se faire une opinion exacte il aurait fallu procéder à des essais simultanés avec les mêmes marcs sur les deux séchoirs.

Les cheminées de l'unité de gazéification, située à 25 m d'altitude au fond d'une vallée encaissée, ne mesureraient que 23 m de hauteur et ne permettraient donc pas d'assurer une bonne dispersion des polluants et des odeurs qui comme c'est le cas actuellement pour ceux de la distillerie stagneraient la plupart du temps dans la vallée dont les versants culminent à 90 m d'altitude et les vallées adjacentes.Pour être véritablement efficace il faudrait ajouter les 65 m de dénivelé à la hauteur des cheminées.

Les rejets de poussières de ce nouveau séchoir seraient forcément bien plus importants que les rejets actuels du séchoir de la distillerie pour lequel un laveur de fumées vient d'être mis en service en janvier 2006 (avec des aides du Conseil Général et du Conseil Régional). Selon la DRIREcet équipement devrait également réduire les émissions de COV.
Le pétionnaire indique que ce laveur de fumée ne pourra être adapté au séchoir de l'installation projetée dont le débit d'air est colossal. Il a cependant été précisé lors de la réunion publique que le séchoir de la distillerie resterait en place et continuerait à fonctionner en secours. Une
lettre de l'ADEME , n°102 de mai 2005, produite par le pétionnaire commence par "Une technique de séchage à basse température des fourrages et des pulpes, couplée à un séchage haute température, permet de réduire d'au moins 25 % la consommation totale d'énergie thermique nécessaire" et poursuit : "Le sécheur basse température peut être placé avant ou après le sécheur haute température". En serait-il ainsi dans la nouvelle configuration du complexe distillerie + unité de gazéification ? En tous cas il y aurait régression par rapport à une situation acquise du fait du nouveau séchoir.

Bien que la Société EBV demande l'application d'une réglementation énormément moins contraignante, la préfecture a tout pouvoir pour imposer la réglementation relative à l'incinération, plus adaptée à ce type d'installation, qui est beaucoup plus sévère au niveau des concentrations de polluants émis par m3 normalisé et permet de limiter considérablement la pollution due aux rejets atmosphériques, ce qui n'empêche cependant pas les incinérateurs d'être des installations peu recommandables.

A part le SO2, la comparaison entre les maxima de rejets atmosphériques autorisés à l'usine d'incinération des ordures ménagères ASTRIA de Bègles qui traite un tonnage avoisinant les 300 000 tonnes et l'usine EBV en projet pour St Genès de Lombaud, prévue pour traiter environ 120 000 tonnes par an est éloquente :

  Usine ASTRIA
de Bègles
275 000 tonnes/an
Prévisions pour l'Usine EBV
de St Genès de Lombaud
119 600 tonnes/an
Poussières 1,5 kg/heure 5,9 à 7,4 kg/heure
CO 7,5 kg/heure 67,54 kg/heure
SO2 7,5 kg/heure "négligeable "
NOx 30 kg/heure 30,7 kg/heure
Composés organiques totaux 1,5 kg/heure  
Composés organiques volatils
+ Acétaldéhyde
  8,3 kg/heure
0,24 kg/heure

Le stockage des marcs frais continuerait comme par le passé sous un hangar ouvert, qui ne met pas ces produits extrêmement fermentescibles à l'abri des micro-organismes et autres vermines à l'origine d'odeurs nauséabondes qui augmentent avec la durée du stockage. Le stock autorisé est de 50 000 tonnes par an collectées aux vendanges et traitées petit à petit jusqu'à fin juin.Il n'y a plus le stockage des marcs épuisés après distillation puisque ce stockage ne devait plus exister à partir du 31 décembre 2003 et que ces marcs peuvent passer directement dans le séchoir de la distillerie aussi bien que dans celui d'une unité de gazéification. Rien ne changerait en ce qui concerne le stockage des marcs.

La distillerie qui cèderait tous ses marcs épuisés ne pourrait plus incorporer à des marcs séchés les boues de la station de prétraitement de ses effluents liquides pour produire un amendement organique : le marc enrichi. Elle devrait alors se débarrasser des quelques milliers de tonnes de boues produites chaque année et dont l'épandage n'est pas autorisé jusqu'à présent. Seraient-elles mélangées aux marcs avant séchage puis brûlées avec ceux-ci dans les gazéificateurs PRME (derniers paragraphes) qui sont capables de tout brûler ?

L'unité de gazéification aurait besoin de toute son énergie thermique pour son séchoir basse température et ne pourrait donc pas en céder . La distillerie devrait continuer à faire fonctionner toutes ses chaudières comme par le passé.

Le séchoir à tartrate et les évaporateurs qui sont de très importantes sources d'odeurs ne s'arrêteraient pas non plus.

Si la distillerie s'en tient aux conditions de son arrêté d'autorisation, les sorties de pépins, pulpes et amendements organiques contenant des boues ne peuvent matériellement pas dépasser 20 000 tonnes/an. Cela ne représente donc même pas le tiers du trafic nécessité par l'apport des plaquettes de bois, sans compter qu'il faudrait évacuer les boues et les cendres de la distillerie.

En résumé, il semblerait que dans cette nouvelle configuration toutes les activités de la distillerie seraient maintenues sauf la production d'amendements organiques. En principe, le séchage des marcs serait pris en charge sur le même site par l'unité de gazéification laquelle traiterait en supplément 64 600 tonnes de biomasse forestière. Le trafic routier augmenterait.

Dans ces conditions, comment toutes les nuisances dont se plaignent les populations voisines pourraient-elles diminuer ? Comment ce complexe industriel qui logiquement ne pourrait réduire ces nuisances pourrait-il améliorer l'image de la viticulture ?

-----------

De l'or en marcs

Il reste à espérer que les VITICULTEURS ne soient pas oubliés dans cette histoire (d'autant que les scientifiques consultés par les associations d'IZON les avaient mis en garde contre des retombées atmosphériques dans un rayon de 20 km).
En effet, s'il a beaucoup été question de l'énergie et des bénéfices qu'on peut retirer des marcs de raisin, à notre connaissance les viticulteurs n'ont pas été évoqués dans les articles de presse concernant cette affaire où il est surtout question des distilleries en tant que fournisseur des marcs.
Il serait regrettable que les viticulteurs ne soient pas associés à ce genre d'opération qui étant donné sa rentabilité financière exceptionnelle, bien que totalement artificielle, leur permettrait d'obtenir une certaine compensation à la crise qu'ils subissent actuellement.
Etant donné que plus de 38 000 000 kWh par an seraient obtenus grâce aux marcs de raisin sur la production de l'unité de gazéification de St Genès de Lombaud, et un peu plus à Marcillac, il ne serait que justice qu'à défaut de pouvoir bénéficier d'une meilleure image, les viticulteurs puissent profiter, eux aussi, de la manne découlant des décisions gouvernementales en matière d'énergie renouvelable qui, dans ce type de contrat, font obligation à EDF de racheter toute l'énergie électrique excédentaire produite à partir de matières renouvelables à un prix particulièrement avantageux : 8, 6 centimes d'euro le kWh en moyenne selon le rapport du Sénat n°436 "Energies renouvelables et développement local".(
http://www.senat.fr/rap/r05-436/r05-43668.html#toc493 ), le surcoût subi par EDF étant compensé par "la contribution au service public de l'électricité" imputée sur les factures des consommateurs.

Haut

   

 

M.C. 7/09/06